Le géologue

Je suis une eau
Grosse d'un espoir rompu
Au seuil du vertige
Libre comme le vent

Je suis le nouveau géologue
Et je trace ma route dans le sable
Comme un vieux sage
Aux orgues de la tempête

Je lance mes billes
Dans l'infini
Sur les chemins du sel
À travers la marée
Qui vient se coucher à mes pieds

Le sel conserve le souvenir
La mer retrouve toujours ses rochers
Comme le fracas des glaces au printemps
Et la douceur du sable chaud

Puis avec le temps
La vie finit par dessaler
Descendre la rivière jusqu'à la mer
Au plus vite s'y plonger
Pour sortir de la fadeur du temps

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